En Auvergne, un géant de fer signé Eiffel

Depuis 130 ans, le majestueux viaduc de Garabit témoigne du génie des hommes. Ce chef d’œuvre de la fin XIXe siècle sublime les gorges de la Truyère qu’il enjambe.

Viaduc de Garabit et Gorges de la Truyère sont étroitement liés. L’ouvrage de Gustave Eiffel n’aurait pas eu lieu d’être si la rivière n’avait creusé des gorges profondes infranchissables.

Quand dans les années 1870, l’extension de la ligne de chemin de fer s’envisage vers le sud, dans ce coin de Massif Central, se pose un sérieux problème, celui du franchissement des Gorges de la Truyère.

Il aura fallu l’ingéniosité de Léon Boyer et Gustave Eiffel pour imaginer et réaliser le viaduc de Garabit. Quatre années de travaux pour dévoiler, en 1884, un colosse de 564 mètres de long et 122 mètres de haut. Un rêve improbable que le monde entier convoitise à l’époque. Il faudra attendre encore 4 ans, en 1888, pour que la ligne ferroviaire Paris-Béziers emprunte l’ouvrage.

Il fût l’honorable grand frère de la Tour Eiffel édifiée lors de l’exposition universelle de 1889, cette dernière s’inspirant des techniques développées lors de la construction du viaduc.

 

 Un patrimoine remarquable à protéger

Inscrit dés 1965 à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, le viaduc a finalement été classé Monument Historique en septembre 2017 . Cette même année, il devenait aussi un des sites identitaires du patrimoine d’Auvergne-Rhône-Alpes parmi 12 autres édifices ou sites retenus à cette échelle. Une nouvelle reconnaissance de son attrait et son intérêt. Et pour clore cette année faste, il est depuis engagé dans une démarche de classement au Patrimoine mondial à l’échelle européenne réunissant 5 autres viaducs eux-aussi exceptionnels : viaduc du Viaur en France, viaduc de Müngsten à Solingen en Allemagne, les ponts Maria Pia et Dom Luis à Porto au Portugal et le pont San Michele à Paderno d’Adda en Italie.

 A voir absolument

Sa mise en lumière lui donne un éclat inattendu dans la sérénité de ces gorges plongées dans la nuit, révélant toute la complexité et la finesse de sa structure.

Mise en lumière du site :

  • Du 15 mars au 31 mai : allumage tous les jours depuis la nuit jusqu’à 22h.
  • Du 1er juin au 31 août : allumage tous les jours depuis la nuit jusqu’à 1h.
  • Le 14 juillet et le 15 août : allumage toute la nuit.
  • Du 1er septembre jusqu’au 11 novembre : allumage tous les jours depuis la nuit jusqu’à 22h.
  • Du 12 novembre au 14 mars : allumage de 18h30 à 21h uniquement le vendredi, samedi, dimanche (vacances Noël : tous les jours).
  • Nuit de Noël et Jour de l’an : allumage toute la nuit.

Les points de vue les plus prisés

  • Le pied du viaduc, sur le pont routier enjambant la Truyère (D 909) ou pour s’approcher de l’ouvrage, prendre la D13 depuis le pont routier du pied du viaduc (direction de Ruynes-en-Margeride)
  • L’aire de repos qui porte son nom sur l’autoroute A75 à quelques kilomètres au sud de Saint-Flour et de Ruynes-en-Margeride (15 mn de Saint-Flour)

Suggestions de visites

Comme nous, vous apprécierez

  • De prendre le train à Saint-Chély d’Apcher en Lozère, arriver en gare de Saint-Flour, flâner une petite heure dans la ville basse, siroter un verre en terrasse d’un café place de la Liberté et reprendre le train vers Saint-Chély d’Apcher : frissons garantis au passage sur le viaduc de Garabit (Infos sur demande dans les offices de tourisme).
  • De dîner dans la superbe salle du restaurant de l’Hôtel Le Beau Site avec sa vue imprenable sur le viaduc. Ou de ne rien manquer de son illumination, rafraîchissement en mains, de la terrasse du Garabit Hôtel.
  • De profiter d’une sortie en barque ou en bateau. Naviguer sous le viaduc et remonter la Truyère, qui prend des allures de canyon, vers Chaliers.
  • La randonnée “Circuit de Chaliers”. 5 heures de marche pour découvrir, au gré des vallées et collines, le charmant village de Chaliers qui surplombe la Truyère, et celui de Signalauze qui
    abrite l’École de Clémence Fontilles.